Quand le sexisme se veut bienveillant…

Trouvé sur Reflexions, le site de vulgarisation de l’Université de Liège, cet article rédigé par d’après les recherches de Benoît Dardenne et Marie Sarlet.

Entre la galanterie et le sexisme, la frontière est parfois ténue. Tout est question de contexte. Dans un article récent intitulé Be kind to a woman, she’ll feel incompetent : benevolent sexism shifts self-construal and autobiographical memories towards incompetence (1), des chercheurs du service de psychologie sociale de l’Université de Liège abordent la question du sexisme bienveillant, cet « autre sexisme » plus discret mais aussi plus insidieux que le sexisme hostile du macho ou du misogyne. Il revêt les traits du paternalisme et a généralement un impact plus délétère sur les performances cognitives des femmes que le sexisme pur et dur qu’est le sexisme hostile. C’est ce qu’ont montré les travaux du professeur Benoît Dardenne et de Marie Sarlet.
Comment les individus et les groupes humains se perçoivent-ils, s’influencent-ils, entrent-ils en relation ? Dans l’environnement social, chacun doit comprendre et évaluer autrui afin de se situer par rapport à lui et prédire l’orientation que vont prendre leurs interactions éventuelles. Mais le temps est compté pour poser ce « jugement social » ! Dans le contexte de la vie en société, l’efficacité se fonde en effet sur un traitement et une exploitation très rapides des informations disponibles. Aussi bâtissons-nous notre vision de l’autre au départ de quelques indices qui nous renvoient à des stéréotypes et à des préjugés – couleur de la peau, traits du visage, âge, taille, sexe, accent, type de voiture, vêtements…

En un sens, le jugement social est tricéphale. Plus exactement, il comporte trois composantes dont chacune, prise isolément, ne suffit pas à rendre compte de la complexité du phénomène. Les stéréotypes en constituent la première facette, cognitive. Selon la définition de Jacques-Philippe Leyens et Vincent Yzerbyt, de l’Université catholique de Louvain (UCL), ils se réfèrent à des « croyances socialement partagées concernant les caractéristiques personnelles, généralement des traits de personnalité, mais aussi souvent des comportements, d’un groupe de personnes ». Exemple classique : l’idée selon laquelle les femmes ne sont pas compétentes pour occuper des postes de direction.
Les préjugés, eux, nous entraînent dans la sphère affective du jugement social. Toujours selon Leyens et Yzerbyt, ils correspondent à « un sentiment, généralement négatif, envers une ou plusieurs personnes en raison de leur appartenance à un groupe particulier. » Exemple : ne pas aimer les Parisiens ou les avocats. Quant à la discrimination, le troisième élément impliqué dans le jugement social, elle en représente la composante comportementale. En d’autres termes, elle recouvre des actes discriminants à l’encontre d’un groupe. Ainsi, lors d’un examen d’embauche, d’aucuns écarteront d’office la candidature de personnes immigrées.
Comme le souligne le professeur Benoît Dardenne, responsable du service de psychologie sociale de l’Université de Liège, des relations complexes, reflétant parfois une contradiction apparente, peuvent unir les trois composantes du jugement social. Il n’est pas rare, notamment, que des personnes affirment penser du bien d’un groupe social, mais ne puissent s’empêcher de le discriminer. De même, certains individus ont une propension à nourrir des préjugés négatifs à l’égard d’un groupe, alors qu’ils prônent l’égalité (stéréotypes).
Insidieuse bienveillance
Le rejet social doit donc s’étudier au carrefour des stéréotypes, préjugés et discriminations dont le groupe concerné fait l’objet. En cela, et bien qu’il s’agisse stricto sensu de préjugés, le sexisme, mais également le racisme, l’âgisme ou encore l’antisémitisme sont des réalités mettant en jeu des concepts identiques et ayant des conséquences très semblables. Dans cet article, nous nous tiendrons à l’écart de la dissection des aspects cognitifs, affectifs et comportementaux de ces phénomènes pour parler plus volontiers du rejet social comme d’une « attitude », globalisation qui simplifiera le propos. Jusqu’au milieu des années 1990, les questions du sexisme, du racisme, de l’antisémitisme et de l’âgisme étaient abordées sous le seul angle de l’hostilité envers un groupe. En conséquence, le dénigrement et la discrimination négative, faces les plus visibles de l’iceberg, étaient appréhendés comme les éléments cardinaux de ces phénomènes.
En 1996, les travaux de Peter Glick, de l’Université de Lawrence, et de Suzan Fiske, de l’Université de Princeton, ont mis le doigt sur un autre aspect du problème, plus discret, presque obscur, mais manifestement plus insidieux et, tout semble l’indiquer aujourd’hui, souvent plus dommageable pour le groupe discriminé(2) : l’adoption à son égard d’une attitude subjectivement positive, bienveillante, qui a pour effet de le maintenir dans un état de subordination. « Cela correspond aux préjugés paternalistes dirigés vers les individus ou groupes qui ont un bas statut et qui ne sont pas perçus comme menaçants pour les groupes dominants », indique Marie Sarlet, doctorante et aspirante au Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS) au sein du service de psychologie sociale de l’ULg. Et d’ajouter : « Une phrase comme « Les femmes et les enfants d’abord » ne constitue pas a priori un énoncé négatif à l’égard de la femme. Pourtant, elle est le support de discriminations subtiles qui contribuent à asseoir la domination des hommes. Elle relève donc bel et bien du sexisme. »
Sexisme ou galanterie ?
À travers les recherches qu’il mène actuellement, le service de psychologie sociale de l’Université de Liège s’intéresse précisément au sexisme bienveillant et à ses conséquences sur les performances des femmes. Dans cette forme de sexisme, les femmes sont jugées sociables, dépendantes des hommes et peu compétentes. Elles sont perçues comme des « petites choses » faibles et merveilleuses qui doivent être protégées, aimées et placées sur un piédestal. Cette vision est en phase avec le concept de « complémentarité de genre », où les hommes sont décrits comme possédant des traits positifs dont les femmes seraient dépourvues, et vice-versa. La compétence, l’affirmation de soi et l’indépendance seraient des caractéristiques masculines, tandis que les femmes se distingueraient par leur chaleur et leur sociabilité. « Les stéréotypes véhiculant l’idée d’une complémentarité entre hommes et femmes auraient une fonction de maintien et de justification du système social, car chaque groupe de genre serait vu comme détenteur d’une série de forces qui compenseraient ses propres faiblesses et les rendraient acceptables », explique Marie Sarlet.
Un des grands problèmes soulevés par le sexisme bienveillant est qu’il est difficile à identifier. Sa forme subtile le rend peu visible, et il pourrait être confondu avec un comportement de galanterie. Plusieurs laboratoires ont montré que, contrairement à son homologue hostile, très facilement détecté par les femmes, le sexisme bienveillant ne l’est quasi jamais. Des expériences simulant un entretien d’embauche révèlent cependant que si les femmes qui y ont été confrontées ne l’étiquettent pas comme tel, elles évoquent néanmoins une situation déplaisante.

La manière dont le sexisme bienveillant est ressenti par la femme est fonction du contexte dans lequel il s’exprime. La même attitude sera souvent perçue différemment selon qu’elle s’inscrit dans la sphère de la vie professionnelle ou dans celle de la vie privée. Certaines femmes « obligent » même les hommes à se montrer sexistes, mais dans certaines circonstances uniquement. Ouvrir la porte d’un restaurant à une femme et s’effacer pour la laisser entrer la première, traiter cette même femme comme une petite chose précieuse seront généralement des comportements acceptés, voire valorisés, dans un contexte romantique. Y déroger pourrait amener l’homme à être considéré comme manquant de prévenance et d’attention.

Par contre, la femme se montrera plus hostile à des comportements similaires dans l’univers du travail, car elle y est en quête d’égalité. Par exemple, elle ne verra pas d’un bon œil qu’un collègue lui ouvre la portière d’une voiture, alors qu’il n’en fait pas autant pour ses homologues masculins.
En 2006, Benoît Dardenne et ses collaborateurs ont validé la version francophone de l’Ambivalent Sexism Inventory (ASI)(3), une échelle conçue par Glick et Fiske pour évaluer chez une même personne le poids respectif du sexisme hostile et du sexisme bienveillant. A priori, on aurait pu penser que ces deux dimensions étaient antinomiques. « Nos confrères américains ont administré l’ASI à 15 000 hommes et femmes dans plus de quinze pays à travers le monde, rapporte le psychologue liégeois. Il en ressort que les deux formes de sexisme sont corrélées positivement. Autrement dit, dans les pays où le niveau moyen du sexisme hostile est élevé, celui du sexisme bienveillant l’est aussi. Eu égard à la constitution de l’échantillon, tout indique qu’il s’agit d’une caractéristique transculturelle. » Les scores de sexisme hostile sont nettement plus hauts chez les hommes que chez les femmes(4). Mais, dans la moitié des pays étudiés, les deux groupes acceptent à peu près de la même manière le sexisme bienveillant, ce qui fait en partie sa force.
Gant de velours
Comment expliquer la corrélation positive existant entre les deux formes de sexisme ? La législation ainsi que les normes sociales et personnelles interdisent l’expression d’un haut degré d’hostilité envers les femmes. Une hypothèse est que le sexisme bienveillant permettrait d’en occulter le caractère outrancier – « Je n’ai rien contre les femmes puisque je suis aux petits soins avec elles. »

Sociologues et philosophes affirment depuis longtemps déjà que l’alliance des deux composantes du sexisme est très efficace. Toutefois, ils n’ont jamais pu démontrer cette assertion. Forts de leurs études expérimentales, les psychologues y sont arrivés. Chacun d’entre nous connaît l’expression « Une main de fer dans un gant de velours ». Précisément, la psychologue américaine Mary Jackman a développé une théorie baptisée « théorie du gant de velours ». Quelle idée véhicule-t-elle ? « Les préjugés paternalistes, tel le sexisme bienveillant, pourraient réduire la résistance des femmes face à la domination masculine, indique Marie Sarlet. Le sexisme bienveillant les amènerait à moins protester contre le pouvoir des hommes, qu’elles percevraient comme une source de protection et de ressources pour elles, et à moins rechercher leur propre statut d’indépendance. »
« Être à la fois hostile et bienveillant est d’une efficacité redoutable pour maintenir un groupe dans son état de subordination », renchérit Benoît Dardenne. Cette stratégie n’est probablement pas le fruit d’un calcul explicite, délibéré, mais, dans certains cas, peut néanmoins être consciente et verbalisable.
La question des conséquences du sexisme bienveillant sur les performances cognitives de ses cibles constitue l’un des principaux thèmes de recherche du service de psychologie sociale de l’ULg. Dans une première expérience, qui reposait sur une simulation de tests d’embauche, des étudiantes de 18 à 25 ans furent placées dans la peau de candidates à un emploi. Selon les cas, le « recruteur » leur tenait des propos relevant du sexisme hostile ou du sexisme bienveillant, ou alors des propos neutres, sans coloration sexiste. Par exemple, le sexisme bienveillant transparaissait à travers le paternalisme sous-jacent à certaines attitudes galantes ou à des phrases telles que « Les hommes doivent aider les femmes à s’adapter et les protéger ». Les candidates, elles, étaient soumises à une double tâche de mémoire de travail (le reading span test – RST) où elles devaient déterminer si une phrase énoncée devant elles était correcte et en retenir le dernier mot en vue d’un rappel ultérieur.
Il apparut que les femmes exposées au discours hostile ou au discours neutre réalisaient des performances équivalentes, mais que les femmes confrontées au sexisme bienveillant obtenaient de moins bons scores. « Ce constat est en accord avec la thèse défendue par différents auteurs, dont Mary Jackman, selon laquelle les groupes dominants maintiennent plus efficacement les inégalités sociales à travers l’influence persuasive de la bienveillance qu’à travers l’hostilité », commente Marie Sarlet. Dans un souci de généralisation, les psychologues de l’Université de Liège ont effectué une expérience similaire avec des femmes plus âgées et moins éduquées que les étudiantes universitaires ; elles étaient engagées dans une recherche active d’emploi et suivaient une formation au Forem. Évidemment, il leur était demandé de « faire comme si », mais, ainsi que le souligne Benoît Dardenne, on sait en psychologie que toute personne qui accepte de se plier au jeu accomplit la tâche prescrite de la même manière que si la situation était réelle. Étant donné que ces femmes étaient plus directement concernées par la question de l’emploi que les étudiantes, on aurait pu s’attendre à ce qu’elles déploient davantage de ressources pour bien faire la tâche et, partant, que les petites instructions subtiles du « recruteur » n’aient aucun impact sur elles. Il n’en fut rien, et les chercheurs retrouvèrent chez elles le même pattern de résultats que chez les étudiantes universitaires. « Toutes les études sur le paternalisme subtil menées en Espagne, aux Pays-Bas et aux Etats-Unis aboutissent à des conclusions analogues aux nôtres », précise encore le professeur Dardenne.
Charge mentale
Deuxième volet expérimental : des étudiantes universitaires participèrent à une tâche de Stroop dans les mêmes conditions que celles ayant présidé au reading span test. La tâche de Stroop, rappelons-le, mesure la capacité d’une personne à résister à l’interférence. Dans sa version classique, le sujet testé est appelé à dénommer la couleur dans laquelle sont écrits des mots désignant eux-mêmes une couleur. La rapidité et le nombre d’erreurs commises sont les paramètres pris en considération. Ainsi, s’il est aisé de dénommer la couleur verte lorsque le mot écrit est « vert », l’opération est plus malaisée lorsque le mot « rouge » est écrit en vert, par exemple. La tâche de Stroop est typiquement utilisée en psychologie cognitive pour étudier la mémoire de travail et, particulièrement, les capacités d’inhibition – élimination des informations non pertinentes.
Dans des résultats préliminaires non encore publiés, l’équipe de Benoît Dardenne a mis en évidence une diminution des performances chez les femmes exposées au paternalisme, et ce que les informations soient congruentes (mot et couleur en adéquation) ou non congruentes. Toutefois, les chercheurs de l’ULg voulaient également déterminer si des mots évoquant les stéréotypes véhiculés par le sexisme bienveillant avaient une influence particulière sur les performances à la tâche de nomination des couleurs. Que dévoila l’expérience ? Que des termes tels que « intelligence », « compétence » ou « performance » perturbent avec une acuité particulière la réalisation de la tâche. Mais surtout qu’il en va de même avec des mots se référant à la sociabilité positive : « aimante », « sympathique », « disponible », « charmante »… Cela témoigne de l’intériorisation par les femmes des stéréotypes pesant sur leur groupe et de l’impact négatif que la simple évocation de ces derniers peut susciter chez elles en termes de performance. Ce qui les amène à confirmer les visions caricaturales dont elles font l’objet.
Comment expliquer la chute de performance enregistrée chez les femmes plongées dans un contexte de sexisme bienveillant ? Benoît Dardenne et ses collaborateurs ont montré qu’elle était causée par la présence de pensées intrusives (pensées indésirables de différentes natures – anxiété, doutes de soi… – venant perturber le fonctionnement cognitif en cours) liées à la nature fondamentalement ambiguë de cette forme de sexisme. Ainsi, les participantes à leur expérience mimant une situation d’embauche pouvait se poser des questions comme celles-ci : « Le recruteur veut-il m’aider et pourquoi ? », « Peut-être ne suis-je pas assez compétente ? », etc. « Les femmes peuvent avoir des doutes sur la façon de qualifier le discours de l’individu sexiste bienveillant et peuvent difficilement attribuer leurs états et leurs pensées au sexisme de ce dernier, dit Marie Sarlet. Par exemple, si un homme propose son aide à une femme, il est malaisé pour elle de déterminer si elle est ou non face à un sexiste : le discours de l’individu peut être attribué à son intention de lui être agréable, mais aussi à sa croyance que les femmes sont faibles, fragiles et ont besoin d’une assistance. La présence de telles inférences conflictuelles dans l’esprit des femmes les plongerait dans une ambiguïté cognitive. »
Toujours selon notre interlocutrice, le sexisme bienveillant génère plus de pensées intrusives dans l’esprit des femmes que le sexisme hostile ou le discours neutre, en raison de sa forme subtile et ambiguë. La charge mentale résultant de ces intrusions consommerait une partie des ressources limitées de la mémoire de travail, lesquelles ne seraient plus disponibles pour la bonne exécution de tâches réclamant beaucoup de ressources cognitives – cas des doubles tâches comme le reading span test.
Imagerie cérébrale
Poussant plus loin ses investigations sur l’impact des deux formes de sexisme, l’équipe du service de psychologie sociale de l’ULg soumit des étudiantes à des études en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Ces volontaires se voyaient proposer le reading span test juste après que le « recruteur » se fût comporté à leur égard de façon neutre, sexiste bienveillante ou sexiste hostile. Comme l’IRMf suppose l’immobilité du sujet dans le scanner, les jeunes femmes ne pouvaient parler ; elles se contentaient de répondre aux questions en appuyant sur un bouton.
En accord avec les résultats recueillis antérieurement, il apparut que certaines zones cérébrales étaient activées de façon différente selon que l’intervention du « recruteur » avait été soit neutre ou hostile, soit paternaliste. Dans le second cas, on constatait notamment une activation supérieure de zones du cerveau révélatrices du degré de saturation de la mémoire de travail. D’autres zones censées être désactivées en condition de repos ne l’étaient pas après un épisode de sexisme bienveillant. «Même s’il s’agit là aussi de résultats préliminaires, on peut sans doute en conclure que le maintien de leur activation reflétait la non-inhibition de pensées intrusives », estime Benoît Dardenne.
Pour clore, une dernière question mérite d’être posée : se peut-il que la performance des femmes s’avère quelquefois supérieure face à des manifestations d’hostilité que face à un comportement neutre ? Elles pourraient se rebeller, se sentir transcendées par l’idée de prouver leur valeur… Dans certains cas, la psychologie sociale a d’ailleurs démontré l’existence d’un effet baptisé « stereotype boost » : l’activation d’un stéréotype au sein de la population cible conduit à une augmentation des performances de celle-ci. Alors, pourquoi pas dans le cas du sexisme hostile ? C’est précisément ce que Benoît Dardenne et son équipe cherchent actuellement à mettre en évidence.
(1) Dumont M., Sarlet M. et Dardenne B., Be kind to a woman, she’ll feel incompetent:  benevolent sexism shifts self-construal and autobiographical memories towards incompetence. Sex Roles, sous presse.
(2) Ici, les auteurs font abstraction d’un sexisme hostile s’exprimant dans la violence ou à travers des ségrégations inacceptables à l’embauche ou dans d’autres circonstances.
(3) La version francophone de l’Ambivalent Sexism Inventory est l’Échelle du Sexisme Ambivalent (ESA).
(4) Il s’agit en l’occurrence de la perception qu’ont les femmes du sexisme dont elles font l’objet et non de discriminations qu’elles pourraient exercer à l’encontre des hommes.