Lu sur le site des Collectifs féministes pour l’égalité :
« Les Hommes palestiniens peuvent-ils être des victimes ? Genrer la guerre d’Israël sur Gaza », Maya Mikdashi, Jadaliyya, 23 juillet 2014
« A Gaza il y a un garçon debout et il attend…de dormir », Mazen Kerbaj
Chaque matin nous nous réveillons avec la mise à jour de l’inventaire d’un boucher : 100, 200, 400, 600 Palestinien-ne-s tué-e-s par l’appareil de guerre israélien. Ces nombres masquent beaucoup de détails : la majorité des Gazaoui-e-s, qui vivent sur un territoire parmi les plus densément peuplés et les plus appauvris de la planète, sont réfugié-e-s d’autres régions de la Palestine historique (1). C’est une zone brutalement assiégée d’où on ne peut se protéger de l’assaut israélien. Avant cette « guerre », Gaza était une sorte d’espace en quarantaine, avec une population maintenue captive et colonisée par l’habilité d’Israël à bafouer le droit international en toute impunité (2). Et cette population est sous régime de dépendance – en matière d’alimentation, d’eau, de médicaments et même de déplacements – auprès de ses colonisateurs. En cas de cessez-le-feu, Gaza demeure colonisée, fermée, sous blocus, c’est-à-dire, une prison à ciel ouvert, un camp de réfugié-e-s gigantesque.Un détail au sujet des morts toutefois est continuellement repris dans les médias dominants basés en Occident : la grande majorité des Palestinien-ne-s assassiné-e-s à Gaza sont des civils et ces sources ajoutent que parmi eux se trouve un nombre « disproportionné » de femmes et d’enfants. Le meurtre de femmes et d’enfants est horrible, cependant, dans la répétition de ces faits dérangeants, il manque quelque chose : le deuil de l’opinion publique pour les hommes palestiniens assassinés par la machine de guerre israélienne. La suite par ici.