Une présentation vidéo de « Ne crois pas avoir de droits »

Le livre Ne crois pas avoir de droits, paru l’An passé aux éditions de La Tempête, est ici présenté dans le cadre des journées « Farce reste à la justice » par deux membres de son collectif de traduction. On sait en effet que l’édition originale de ce livre est du au groupe de la Librairie des femmes de Milan, en 1987. ce texte présente ce que l’on a appelé le « féminisme de la différence ». Avant de dégainer sans plus réfléchir l’accusation d' »essentialisme » trop souvent entendue contre ces thèses, il vaut la peine d’y aller voir, et cette présentation qui dure une vingtaine de minutes est une bonne manière de le faire – avant peut-être de lire le livre. On peut voir la vidéo ici.

Les avantages à naître et grandir homme en France

Lorsqu’on naît en France en 2014, on est, dans l’immense majorité des cas, assigné mâle ou femelle et on sera ensuite éduqué, socialisé en fonction de cette assignation de genre. C’est la fameuse phrase de Beauvoir ; « on ne naît pas femme on le devient » et il en est de même pour les hommes ; on ne naît pas homme, on le devient par des processus de socialisation et d’éducation. On va vous apprendre des comportements, des attitudes, des manières de parler, de jouer, de travailler qui correspondront à ce qu’on attend d’un homme, ou d’une femme au XXIème siècle en France.

De façon quasi universelle, dans le monde, les familles préfèrent avoir un garçon qu’une fille. Dans certains pays, comme par exemple en Inde, on aura plus tendance à avorter d’un fœtus féminin, voire à tuer la nouvelle née dans certains pays. On tend également à pratiquer davantage d’échographies pour vérifier qu’on va bien accoucher d’un garçon et, dans de nombreuses familles, on dit vouloir continuer à faire des enfants jusqu’à ce qu’on ait un garçon.

Garçons et filles sont donc éduqués différemment et ce qu’on apprend aux garçons est valorisé, considéré comme plus intéressant, plus utile, que ce qui est enseigné aux filles.

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