Le « point du mari »

Cet article est extrait du blog Chroniques d’une sage femme désœuvrée.

Le « point du mari »

Lorsqu’on est désœuvrée, on a tendance à passer beaucoup de temps sur les réseaux sociaux, histoire de ne pas rompre le contact avec le monde de la santé et ses consœurs et confrères. C’est pourquoi j’ai été une des premières au courant de cette histoire de Point du Mari.

Née d’une anecdote racontée par une collègue et qui a choqué bon nombre d’entre nous, cette histoire a quitté le sphère « intime » de la page privée pour se répandre sur le net lorsque Agnès Ledig, sage-femme et auteur, a utilisé sa plume pour mettre des mots sur cet acte. (Vous pouvez trouver le texte ici) L’indignation, l’horreur, la méfiance se sont répandus à vitesse grand V sur la toile et parmi les groupes de femmes, de parents, de professionnel de la santé. (#PointDuMari sur Twitter)

Parmi ces derniers, nombreux sont ceux qui ignoraient cette pratique (heureux soient-ils !) et nombreux également à ne pas comprendre comment cela pouvait exister et pourquoi d’autres laissaient faire sans rien dire. Je vais essayer de répondre à ces deux questions.

Je vais commencer par vous narrer comment on m’a appris la suture dans mon école de sages-femmes, en vous précisant que ce sont des cours assurés par une sage-femme et qu’elle nous apprend donc ce qu’elle a elle-même appris. Il est donc évident que d’une sage-femme à l’autre, d’une école à l’autre, le contenu de ce cours est très varié.
Dans mon cas, le cous a été très technique : « on suture tel plan avec tel plan, on s’assure de la conformité anatomique ». Au cours de son exposé, la sage-femme a ajouté « et si besoin, on peut parfois rajouter un point en plus pour atténuer la béance vaginale consécutive à l’accouchement ». Rien de bien précis, nous sommes ensuite passés sur nos blocs de mousse pour nous entrainer à tenir nos pinces et faire nos nœuds.

Autant dire que lorsque j’ai assisté à ma première reprise de suture, je découvrais un monde complètement nouveau.

J’ai finalement appris à suturer avec différents maitres :
– le plus souvent, on m’apprenait à « serrer suffisamment pour que ça tienne mais pas trop pour que cela ne lui fasse pas mal ». Dans ces cas-là, personne pour nous préciser si l’on parlait de douleurs post-partum ou plus tardives, liées à l’accouchement ou à la sexualité et dans ma grande candeur de cette époque, je ne m’étais pas particulièrement posée la question.
– d’autres préconisaient de « bien serrer pour pas que ça lâche ». Alors, je serrais. Et comme mon stage ne me permettait pas toujours de revoir mes patientes, j’ignorais alors quel avait été leur vécu par la suite.
– enfin, certains rajoutaient ce fameux point évoqué en cours, avec parfois, pas toujours, une remarque plus ou moins anodine : « Monsieur appréciera ». Dans ma grande candeur (bis), là non plus je ne posais pas de question.

Aujourd’hui, on pourrait s’étonner de mon manque de réaction.
Il venait en premier de ma grande ignorance personnelle des relations sexuelles. Je n’avais aucune expérience pratique de ce genre de choses. Je ne connaissais donc pas ces douleurs qui peuvent arriver au cours d’un rapport, quelle était la part du masculin et du féminin, la part du psychique et du physique. Candide et innocente j’étais.
Le programme scolaire ne m’aidait pas non plus. En effet, la sexologie n’était abordée qu’au cours de la dernière année d’étude. Je suturais donc depuis plus de trois ans déjà des périnées lorsqu’on m’a parlé pour la première fois de ces conséquences.
Ensuite, il faut comprendre qu’au cours de nos stages, je voyais beaucoup de périnées… mais des périnées fraichement « accouché ». Je n’avais comme vision de la normalité que ces vulves béantes d’avoir laissé passer un enfant. Ce n’est là aussi qu’en dernière année que j’ai pu découvrir d’autres périnées, lors de mon stage (optionnel) chez une sage-femme libérale qui pratiquait la rééducation du périnée.
Tout ceci cumulé faisait que, finalement, ce point de resserrage pour rendre un peu d’étroitesse à un vagin ne me choquait pas plus que ça et me paraissait presque logique.

Il faut également ajouter un autre facteur : l’ambiance dans les maternité était à l’obéissance. Évidemment en tant qu’étudiante mais même plus tard, lorsqu’un médecin (ou quelqu’un ayant plus d’expérience que moi) me disait de faire un point en plus, j’obéissais, me disant que si cela m’était demandé, c’est que c’était nécessaire.
Les femmes étaient également dans cette optique, accouchant sur le dos bien gentiment, acquiesçant à tout ce qu’un professionnel de santé, un « sachant » leur disait.

Tout ceci pour expliquer pourquoi « nous laissions faire ».

Depuis, les choses ont changé. J’ai pour ma part évolué, pris du recul sur ma pratique et ses conséquences, perdu mon innocence et ai compris ce qui était le plus important : la femme, et qu’elle était la mieux placée pour me dire ce qui lui convenait, à elle.
Les femmes également ont changé, demandant à être partie prenante de leur accouchement.
La physiologie et le respect ont réinvesti les salles d’accouchement.

Voilà pourquoi aujourd’hui une telle affaire peut éclater, parce que la parole des soignants et des femmes s’est libérée.

Pour autant, il reste notre première question : pourquoi certains se sont autorisés à pratiquer ce fameux point ?
Est-ce par ignorance comme c’était mon cas ? Peut-être. Mais lorsque l’on se permet de rajouter ce fameux « monsieur appréciera » c’est qu’il y a une autre volonté.
Un « madame appréciera » aurait pu traduire une vraie maladresse, la pensée que ce point allait aider les femmes dans leur sexualité future. Oui, même si ce n’était pas le cas, mais au moins, l’intention aurait pu être bonne.

Or, non, c’est Monsieur qui est censé apprécier la nouvelle anatomie de sa compagne. Et le dire ainsi, c’est bien sous-entendre que la sexualité de l’homme est supérieure à celle de la femme. Et que le corps de la femme n’est là que pour son bon plaisir, son bon vouloir. Quitte à le mutiler comme c’est le cas lorsqu’on pratique ce « point du mari ».
Je ne suis pas sociologue, je ne m’aventurerais pas à faire une analyse poussée de ce qui est manifestement de la misogynie. Je vais plutôt me pencher sur la vision de la médecine.

Lorsqu’on évoque le cas du « point du mari », c’est explicitement la sexualité de la femme qui est niée. Mais si l’on se penche sur les actes médicaux effectués sur les femmes en général, c’est carrément leur identité qui est bafouée.

Certains professionnels de santé parlent aux femmes comme si elles étaient des enfants « Quoi ? Un stérilet ? Vous n’y pensez pas ! »
Certains professionnels de santé se permettent des actes qu’ils n’aimeraient pas qu’on leur fasse « je vous fais le toucher vaginal pendant que mon interne vous prend la tension, on perd moins de temps » (le sous-entendu étant limpide, on perd son temps à examiner une femme ou à lui prendre la tension donc autant tout faire en même temps, sans le moindre respect pour ce que ce mépris inspire à la patiente, devenue un véritable objet – sans parler de l’objectivité d’une tension prise dans de telles conditions).
Certains professionnels de santé ignorent tout bonnement l’affect de leurs patientes « mais non, je vous fais pas mal en vous examinant, et pis bon, après tout, faut bien que je vois comment est placé ce bébé, serrez les dents voyons ! ».
Certains professionnels de santé oublient la base de la médecine à savoir le libre consentement des patients « quoi ? vous ne vouliez pas d’épisiotomie ? Ah, mais je vous en ai fait une de toute façon »
Certains professionnels de santé vous demandent de vous mettre complètement nue pour un simple prélèvement vaginal.
Certains professionnels ne suivent pas les recommandations de la Haute Autorité de Santé (référence donc) parce que eux, pensent différemment. Et les femmes se retrouvent donc avec des frottis tous les ans à partir de 15 ans. Ou d’autres se voient retirer leurs seins à 85 ans, subir une chimiothérapie et ses horreurs parce qu’un professionnel de santé aura outrepassé les recommandations et décidé de pratiquer une mammographie malgré tout.

Ceci n’étant que des exemples parmi d’autres.

Comment, pourquoi des professionnels de santé, qu’ils soient homme ou femme, osent-ils se permettre ce genre de comportement ?
Parce que c’est ce qu’on nous enseigne pendant nos études : nous sommes l’élite, nous soignons des gens, nous sauvons des vies, donc nous pouvons nous permettre de juger ce qui est bon ou ne l’est pas. Quitte à être maltraitant. Quitte à être misogyne.
Parce que c’est ce que nous « demande » la société (ou du moins ce qu’elle nous demandait jusque il y a peu de temps). Le médecin était considéré comme un notable, à l’égal du curé ou du maire. Aujourd’hui, la pénurie dans certaines régions fait qu’il n’y a plus de réel choix du praticien ou alors que le délai pour un rendez-vous est tellement long qu’on est prêt à se plier à tout pour pouvoir être pris en charge, fusse à notre propre détriment.
Cela touche plus les femmes que les hommes car trop longtemps, elles, nous avons été infantilisées et diminuées.

Il est aujourd’hui temps d’ouvrir les yeux et de ne plus l’accepter. En cela, le « point du mari » sera-t-il finalement salutaire.

« Oui mais quand même, la religion c’est mal »

« Oui mais quand même, la religion c’est mal. » Montée de l’islamophobie et banalisation du fémonationalisme.

Voici un article de Mona Chollet sur son site Périphéries. Le début donne le ton : « Relayer l’information de la énième agression d’une femme voilée, ou les propos haineux tenus sur l’islam par la représentante d’une organisation pseudo-féministe, revient immanquablement à emboucher l’appeau à trolls religiophobes. Que des femmes soient insultées et tabassées, que le féminisme serve de leurre pour répandre et banaliser le racisme le plus crasse, tout cela, le/la religiophobe s’en moque : dans un pays où médias et politiques, de façon plus ou moins insidieuse, désignent à longueur de temps les musulmans comme la cause de tous les maux de la société, son seul sujet d’anxiété est que son droit à « critiquer la religion » soit garanti. Pour l’exprimer, il usera de subtiles gradations dans la virulence, de la simple protestation à l’éructation scatologique probablement censée traduire la hauteur à laquelle il plane dans l’éther philosophique inaccessible aux benêts qui voient du racisme partout : « Moi, je chie sur toutes les religions. » » Voir tout le texte par ici : http://www.peripheries.net/article335.html

A propos d’autonomie, d’amitié sexuelle et d’hétérosexualité

Un article de Corinne Monnet, tiré de l’ouvrage Au-delà du personnel, recueil de textes qu’elle avait publié avec Léo Thiers-Vidal, et que l’on pourra aussi lire à la même adresse (infokiosques.net). Extrait :

« Lorsque je considère que le personnel est politique, je dis d’une part que ce personnel est susceptible de changement puisque non déterminé biologiquement, et d’autre part que le comportement affectif et sexuel est bien un comportement social. Autrement dit, le personnel fait partie de l’ordre politique que je souhaite changer. Dire que le personnel est politique n’est pas pour moi seulement dire que le politique influence le personnel mais bien plutôt que les choix et pratiques dans notre vie « privée » ont des significations politiques. »

La suite par ici : [infokiosques.net] – A propos d’autonomie, d’amitié sexuelle et d’hétérosexualité.

Brustkrebs : Der Krebs, die Hoffnung und die Gier

Brustkrebs

Der Krebs, die Hoffnung und die Gier

Seit Angelina Jolie sich vorbeugend beide Brüste hat amputieren lassen, fürchten viele Frauen die Macht der Gene. Doch die beginnt zu bröckeln, sobald man genauer hinschaut.

Von Torsten Engelbrecht

 

Angelina Jolie 2013 in London: Als sich die Schauspielerin ihre Brüste amputieren liess, schnellte der Aktienkurs von Myriad Genetics in die Höhe. Foto: Neil Hall, Reuters

Brustkrebs ist die häufigste Krebsart in den westlichen Industrieländern. In der Schweiz erkranken jedes Jahr rund 5500 Frauen am Mammakarzinom, 1400 sterben daran. Entsprechend gross sind die Ängste, die mit Brustkrebs verbunden sind. Und entsprechend empfänglich sind Frauen dafür, ihre Brüste mit einer Mammografie untersuchen oder sich auf eine Mutation im Gen BRCA testen zu lassen. BRCA wird gern als Brustkrebsgen bezeichnet. In den USA hat sich die Zahl der Frauen, die sich aufgrund einer diagnostizierten BRCA-Mutation vorsorglich beide Brüste haben amputieren lassen, zwischen 1998 und 2007 verzehnfacht. Prominentestes Beispiel unter ihnen ist die US-Schauspielerin Angelina Jolie.

Doch bestehen berechtigte Zweifel, dass Mammografie und genetische Tests in der Weise angezeigt sind, wie sie propagiert werden. So hat das unabhängige Fachgremium Swiss Medical Board die internationale Fachliteratur zur Mammografie ausgewertet und kommt in der kürzlich im «New England Journal of Medicine» («NEJM») publizierten Studie zu einem klaren Schluss: Das systematische Mammografie-Screening muss gestoppt werden, weil der Schaden den Nutzen klar überwiegt und es zudem unverhältnismässig hohe Kosten verursacht.

Ein Screening könne zwar dazu beitragen, Tumore in einem früheren Stadium zu entdecken, sodass auf tausend Frauen, die regelmässig gescreent werden, ein bis zwei Todesfälle verhindert werden könnten. Doch gerade weil eine Mammografie auch kleinste Veränderungen entdeckt, werden diese schnell zu Unrecht als zu behandelnder Krebs interpretiert: «Pro tausend Mammografien kommt es zu rund hundert Fehlbefunden, die dann nicht nur zu entsprechend unnötigen Behandlungen wie Bestrahlungen, Chemotherapie und Operationen führen können, sondern die Betroffenen auch psychisch stark belasten», so Nikola Biller-Andorno, Koautorin der Studie. Allein die Diagnose Krebs zu erhalten, kann nachweislich das Risiko für einen Suizid wie auch für einen Tod durch Herz-Kreislauf-Zusammenbruch erhöhen.

Big Screenings

«Die Untersuchung aus der Schweiz muss man sehr, sehr ernst nehmen», sagt Frank Ulrich Montgomery, Präsident der deutschen Bundesärztekammer. Die Krebsliga Schweiz hingegen hält dem Swiss Medical Board entgegen, die Studienauswertung überzeuge weder inhaltlich noch methodisch. Auch Beat Thürlimann vom Brustkrebszentrum St. Gallen spricht von «klaren methodischen Mängeln». Unter anderem kritisiert er, das Datenmaterial der ausgewerteten Arbeiten über den Nutzen der Mammografie stamme aus den achtziger Jahren und sei deshalb zu alt.

Doch genau dieser Umstand dürfte bedeuten, dass die Auswertung des Swiss Medical Board den durch die Mammografie verursachten Schaden sogar noch merklich unterschätzt. Das hängt mit der modernen Mammografie-apparatur zusammen. «Neuere Geräte, die noch empfindlicher sind, verstärken möglicherweise das Problem der Überdiagnose massgeblich», so der Berner Präventivmediziner Peter Jüni, Mitautor der «NEJM»-Studie. Auch harmlose, langsam wachsende Brusttumore, die in vielen Fällen nie eine Bedrohung dargestellt hätten, werden als gefährlich eingestuft. Schätzungen zufolge wird mittlerweile jede dritte bis zweite Veränderung, die mit einer Mammografie entdeckt wird, fälschlicherweise als gefährlicher Krebs eingestuft – deutlich häufiger als noch in den achtziger Jahren.

Frauen sollten auf jeden Fall über die mit einer Mammografie verbundenen Risiken aufgeklärt werden – inklusive darüber, dass die Geräte potenziell krebserregende Röntgenstrahlung aussenden. Ein solches Gespräch müsse freilich, so die deutsche Gesundheitsforscherin Ingrid Mühlhauser, dem Besuch im Screeningzentrum vorausgehen und davon getrennt werden. «Zentren beziehungsweise Ärzte, die Interesse an einer hohen Teilnahme der Frauen am Screening haben, können eine unabhängige Beratung kaum leisten.»

Big Money

«Screening ist nur ein Teil der Antwort auf Brustkrebs», schreibt der US-Mediziner Russel Harris Mitte Juni im Fachblatt «Annals of Internal Medicine». Es werde Zeit, die Aufmerksamkeit weg von der Mammografie und viel stärker auf die Veränderung unseres Lebensstils zu lenken. «Übergewichtige Frauen – und vor allem Frauen, die nach ihrer Menopause zunehmen – haben eine höhere Wahrscheinlichkeit, dass bei ihnen Brustkrebs diagnostiziert wird», so Harris, «und körperlich aktive Frauen haben eine geringere Wahrscheinlichkeit als Frauen, die sich im Alltag wenig bewegen. Wir sollten daher anfangen, Faktoren wie Gewichtskontrolle und sportliche Aktivität nicht nur mit Herz-Kreislauf-Krankheiten in Verbindung zu bringen, sondern auch mit Brustkrebs.»

Das ist nicht neu, findet aber nach wie vor wenig Beachtung. Eine mögliche Erklärung dafür sind finanzielle Interessen – immerhin werden mit Mammografien viele Millionen umgesetzt, während mit Empfehlungen, mehr Sport zu treiben oder abzunehmen, kaum Geld zu verdienen ist. «Die augenblickliche Begeisterung für Screening beruht mehr auf Angst, falschen Hoffnungen und Gier als auf wissenschaftlichen Beweisen», stellte die damalige medizinische Leiterin der kanadischen Mammografie-Screening-Studien bereits 2005 fest.

Um viel Geld geht es auch bei den genetischen Tests, mit denen sich BRCA-Mutationen feststellen lassen. In Europa kostet so ein Test zwischen 3000 und weit über 10 000 Euro – je nachdem, wie viele Genabschnitte überprüft werden. Daran verdienen Firmen wie Myriad Genetics aus den USA, die als Erste mit einem BRCA-Test auf den Markt kam. Bei Myriad Genetics liess sich übrigens auch Angelina Jolie untersuchen. Kaum hatte die US-Schauspielerin im Mai 2013 der Weltöffentlichkeit bekannt gegeben, dass sie sich aufgrund der Diagnose ihre beiden gesunden Brüste habe amputieren lassen, schnellte der Aktienkurs von Myriad Genetics in die Höhe – Tendenz weiterhin steigend.

Big Genetics

Noch immer beherrscht das Dogma, dass unsere Gene unser Schicksal bestimmen, die Krebsforschung. Sie hätte aufgrund ihrer BRCA-Mutation eine fast neunzigprozentige Wahrscheinlichkeit gehabt, im Verlauf ihres Lebens an Brustkrebs zu erkranken, verkündete Jolie. Doch es bestehen berechtigte Zweifel an der Höhe dieses Prozentwerts.

Mittlerweile ist unbestritten, dass Faktoren, die jenseits der Kontrolle unserer Gene liegen – sogenannte epigenetische Faktoren –, zu einem hohen Prozentsatz bestimmen, ob und in welchem Mass wir krank werden. Ein mutiertes BRCA-Gen löst nämlich nicht selber den Krebs aus. Vielmehr sind Brust- oder auch Eierstockzellen, deren BRCA-Gene geschädigt sind, nicht mehr in der Lage, Schäden am Erbgut zu reparieren. Dadurch kommt es zu fehlerhaften Reparaturprozessen, die auf Chromosomenebene zu Instabilitäten führen und so den Weg für Krebs ebnen können.

Doch es gibt viele andere Gene, die über ähnliche Reparaturfähigkeiten wie das BRCA-Gen verfügen. Und auch wenn die geerbte BRCA-Mutation selber nicht behoben werden kann – verschiedenen Studien zufolge kann die Genexpression anderer Gene so beeinflusst werden, dass der durch die BRCA-Mutation bestehende Defekt kompensiert wird.

«Man kann der Ausbildung von Krebs entgegenwirken», sagt der australische Genomforscher Michael Fenech. «Theoretisch kann jemand, der wie Angelina Jolie BRCA-Mutationen in sich trägt, mithilfe einer speziellen Diät und einem bestimmten Lebensstil das Brustkrebsrisiko abschwächen.» Die Fachwelt spricht von Nutrigenomik, wenn es um die Interaktion zwischen Ernährung und Genen geht.

«No big deal»?

Wer sein Brustkrebsrisiko minimieren wolle, solle möglichst wenig gegrilltes Fleisch und alkoholische Getränke konsumieren, so Fenech. Im Gegenzug rät er, all jene Lebensmittel und Ergänzungspräparate zu sich zu nehmen, die nachweislich einen positiven Einfluss auf die Reparaturfähigkeiten des Erbguts und der damit verbundenen Enzyme habe: pflanzliche Produkte mit einem hohen Anteil an Folsäure, Karotin, Niacin und den Vitaminen C, D und E. So zeigt eine 2009 im Fachmagazin «Breast Cancer Research and Treatment» publizierte Forschungsarbeit auf, dass Frauen mit einer BRCA-Mutation, die mehr Früchte und Gemüse assen, ihr Brustkrebsrisiko stärker senkten als jene, die nur wenig Früchte und Gemüse konsumierten. Eine vergleichbar positive Wirkung liess sich auch nachweisen, wenn der Körper ausreichend mit Vitamin D versorgt wurde oder wenn Faktoren, die nachweislich das Erbgut schädigen können – Röntgenstrahlen etwa oder über die Nahrung eingenommene Pestizide – vermieden wurden.

«Ich wünschte mir, Angelina Jolie hätte in ihrem Gastbeitrag für die ‹New York Times› klar gemacht, dass es für Frauen, die eine BRCA-Mutation in sich tragen, nicht nur zwei Optionen gibt – die Amputation oder die Angst, dass sie irgendwann der Krebs heimsucht –, sondern auch die proaktive Prävention mittels Ernährung und eines entsprechenden Lebensstils», so die Herausgeberin des US-amerikanischen «Natural Medicine Journal» Karolyn A. Gazella. Sie ist selbst Trägerin der BRCA-Mutation und hat bereits einen Eierstockkrebs, der mit dieser Mutation in Verbindung gebracht wird, überlebt. Dennoch hat sie sich entschieden, ihre beiden gesunden Brüste zu behalten.

Genau wie die US-Sängerin Melissa Etheridge, ebenfalls Trägerin der BRCA-Mutation, bei der 2004 sogar Brustkrebs diagnostiziert worden war. Etheridge, mittlerweile frei von Krebs, bezeichnete Jolies vorsorgliche Brustamputation nicht wie viele andere als mutig, sondern als wohl «angstvollste Entscheidung, die man treffen kann, wenn es um Krebs geht». Ob sich Krebs ausbildet, hänge entscheidend vom Milieu des Körpers ab, das etwa durch Ernährung oder das Vermeiden von Stress positiv beeinflusst werden könne. Gazella ihrerseits kritisiert Jolie insbesondere dafür, den chirurgischen Eingriff so beschrieben zu haben, als wäre er «no big deal».

«Tatsächlich aber zeigt die wissenschaftliche Literatur, dass Frauen, bei denen eine vorsorgliche Mastektomie vorgenommen wurde, mit schweren Einbussen an Lebensqualität zu kämpfen haben können», so Gazella. «Hinzu kommt, dass nicht wirklich hundert Prozent des Brustgewebes und der Zellen entfernt werden können. Und wenn sich dann bei Frauen mit Implantaten oder rekonstruierten Brüsten ein Mammakarzinom ausbildet, wird es wahrscheinlich sehr viel tödlicher sein, da der Krebs dann tief in der Brustwand steckt und nur noch schwer aufzuspüren ist.»

Torsten Engelbrecht ist Mitherausgeber des Buchs «Die Zukunft der Krebsmedizin. Klassische und ganzheitliche Therapien, Impfungen und Krebsgene: Was ist Fakt und was Fiktion?», das 2010 im Naturaviva-Verlag erschienen ist.

 

 

Le continuum du male entitlement

Colette Guillaumin, dans un article sans complaisance (« Pratique du pouvoir et idée de Nature (1). L’appropriation des femmes », Questions féministes n°2), parle de l’« accaparement » des femmes par les hommes dans l’idée de bénéficier de services sexuels, domestiques ou reproductifs. Vous aurez reconnu la putain, la servante et la maman. Le texte date de 1978, à peine treize ans après que les femmes ont conquis le droit de travailler ou d’ouvrir un compte bancaire sans demander à leur mari, et alors que le viol conjugal n’est pas encore reconnu comme tel. Quand on s’aime un jour, on doit dire oui tous les jours… Seules des violences « graves et répétées » (attention à la conjonction de coordination) peuvent être considérés comme des torts. Pour le reste, on aura compris que le mariage était un système de mise à disposition de l’un-e à l’autre, soit dans la pratique des femmes aux hommes. Pour lire la suite, c’est par par ici : Le continuum du male entitlement – Mon blog sur l’écologie politique.

Comment imposer le partage ? – Les mots sont importants (lmsi.net)

Voici la cinquième et dernière partie du long papier de Christine Delphy sur le (non) partage des tâches domestiques entre hommes et femmes. Nous avions déjà indiqué la parution de la première partie, voici quelques jours. Nous récidivons car cette lecture nous semble vraiment importante – avant tout pour les hommes, bien sûr, mais pas que. Cliquer ici : Comment imposer le partage ? – Les mots sont importants (lmsi.net).

Étrennes nationales des dames (1789)

Voici un article publié sur la La Révolution et nous, le blog de Claude Guillon, et qui reproduit le texte des Étrennes nationales des dames, feuille parue en novembre 1789 (et dont ce fut l’unique livraison). Extrait du commentaire de Claude Guillon : « Les femmes, écrit l’auteure, ne sont pas simplement dans un état d’infériorité mais d’esclavage. Et il ne manquerait plus que les hommes, « avec leur système d’égalité et de liberté et leurs déclarations de droits », en profitent pour proroger cet état servile. Nous savons aujourd’hui combien la marquise de M*** était fondée à se méfier et à mettre en garde ses concitoyennes (elle utilise le terme). » Cliquer ici pour lire le reste : Étrennes nationales des dames.

▶ Rencontre avec Silvia Federici– en discussion avec Morgane Merteuil STRASS – YouTube

Le 8 juin 2014, Penser l’émancipation (Paris) organisait, en partenariat avec la revue Actuel Marx, les Éditions Entremonde et la librairie Envie de lire, une rencontre avec Silvia Federici, en discussion avec Morgane Merteuil, à l’occasion de la parution de Caliban et la sorcière.
Silvia Federici poursuit une recherche intellectuelle et militante retraçant les racines du patriarcat dans l’histoire longue des expropriations, dépossessions des communs, enclosures. De la chasse aux sorcières aux plans d’ajustement structurels, Federici propose une relecture féministe de l’histoire du capitalisme.
À la suite de son intervention, elle engage ici une discussion autour du travail reproductif avec Morgane Merteuil, porte-parole et secrétaire générale du STRASS (Syndicat des travailleurs et travailleuses du sexe).

Voici le lien vers cette conférence (en français) :

▶ Rencontre avec Silvia Federici– en discussion avec Morgane Merteuil STRASS – YouTube.

Un morceau de bonheur arraché à l’enfer – Making-of

À lire, sur le blog de Liliana Samuel, journaliste à l’AFP en Argentine, le récit des retrouvailles entre la présidente des Grands-mères de la Place de Mai Estella de Carlotto et son petit-fils Guido, volé à ses parents par leurs bourreaux militaires sous la dictature et qui a découvert sa véritable identité 36 ans plus tard. « Ils [les militaires] ne se sont rien approprié », dit Guido Montoya Carlotto, « ils n’ont fait que suspendre la vérité un certain temps. » Pour lire l’article, cliquer ici : Un morceau de bonheur arraché à l’enfer – Making-of.