Panthère première arrive

On a déjà parlé ici de cette nouvelle revue. En voici une présentation tirée de son site – qu’on peut aller visiter pour plus de détails (événénements à venir, contacts, sommaire premier numéro…)

Félin pour l’autre

Imaginer une revue qui s’appelle Panthère Première, c’est se retrouver en février 2016 à Marseille et se dire qu’on a envie de se lancer dans cette aventure toutes ensemble, celles qui s’étaient connues autour d’autres revues et celles qu’on rencontrerait chemin faisant. C’est se dire, oui, une revue mais pas n’importe comment: en réunissant des équipes éditoriale et technique non-mixtes pour s’essayer à d’autres manières de travailler; en ouvrant nos colonnes aux plumes qui se font trop discrètes; en réfléchissant à une économie de la revue qui nous offrirait les moyens matériels nécessaires à une production de qualité et qui ne reposerait pas entièrement sur le bénévolat.

Concevoir une revue qui s’appelle Panthère Première, c’est commencer par lister des titres de rubriques absurdes et enchaîner les jeux de mots carnassiers avant de s’accorder, en mai 2016, sur l’idée d’une revue généraliste et féministe qui s’intéresse aux différentes manières dont le personnel est politique. C’est décider d’explorer, d’un numéro à l’autre, les intersections entre ce qui est communément renvoyé à la sphère du privé – famille, enfance, habitat, corps ou sexualités – et les sphères systémiques – État, marché, travail… – en partant du principe que les formes de domination, de résistance et de créativité s’ancrent et se pérennisent dans ces plis. C’est adopter une ligne éditoriale qui reconnaît que les expériences vécues peuvent faire l’objet de questionnements critiques.

Éditer une revue qui s’appelle Panthère Première, c’est lancer ce premier numéro en s’intéressant à la portée subversive des actes de langage dans notre dossier Quiproclash! C’est penser que le papier n’est pas une tour d’ivoire ; se laisser toucher et prendre position, s’engager au-delà de la publication et espérer vous toucher aussi car, chère lectrice, cher lecteur, nous sommes, au fond, certainement félin pour l’autre.

Parution de Timult n° 8

Timult8Timult n° 8 est paru !

Qu’est-ce qui fait une vie ? Réponse… Impossible… Ou alors peut-être : Éplucher des pommes de terre, préparer des patates sautées. Préparer un sandwich et le passer à l’ami·e qui part, pour la journée ou pour un long trajet. Se mettre en colère et jeter une chaise. Regarder les choses en face et décider de partir, loin. Arriver : nouvel endroit, nouveau pays ; Chercher à se faire une vie. Lutter pour une vie meilleure et se soutenir dans cet ailleurs. Bosser quand c’est nécessaire, sans jamais se laisser faire. Pleurer la mort d’un ami et à plusieurs, écrire une page de lutte, rage et hommage. Flipper face aux rangs serrés des réacs ; Peur panique d’un monde fasciste ; Se ressaisir et le repousser et douter à nouveau … Prendre des vacances et aller marcher dans la nature. Regarder autour de soi, et se dire qu’elle n’existe pas, la nature. Passer des vacances en mélange d’âges et s’inventer ensemble ; Inventer la vie sans rejouer l’éternelle comédie, petit·es vs. grand·es, adultes vs. enfants. Décider ou non de mettre au monde un·e enfant. Inviter des ami·es et attendre l’accouchement. Partager des intimités, sans coucher ; Y penser et décider de partager une sexualité. Aménager sa place et sortir en jupe courte ; Porter haut les attributs de la féminité, face aux coups bas d’un sexisme affiché. Apprivoiser ses tocs et interpeller les amitiés pour s’épauler. Être soigné·e sous contrainte, psychiatrisé·e ; S’en échapper, et balancer les abus médicaux et lobbys des labos. Nommer ses choix et les porter avec fierté. passer du temps avec un ordi et former un duo d’enfer. Se méfier de lui et le jeter par la fenêtre.

Voilà, à vous. Bonne lecture, en espérant que ce Timult n°8 vous nourisse.

Voir les coordonnées de la revue par ici. (Timult est aussi disponible à la bibliothèque d’Agate, armoise et salamandre, 6 rue Saint-Mary à Forcalquier / permanence le samedi après-midi de 15 à 19h.)